Citadin, ancien ingénieur, j'ai choisi une nouvelle voie en 2008 en voulant concilier une en-vie d'attention à l'environnement - agriculture biologique, écologie, impact social de nos actions - avec ma vie réelle. Partir à la campagne, chercher l'autonomie, faire une ferme familiale. De l'espace autour de soi, des arbres, un environnement apaisé, une vie bas carbone, faire et voir d'où vient notre alimentation - l'acte que nous répétons chaque jour, un acte extrêmement important ! Concilier mon mode de pensée avec ce que je fais au jour le jour.
La vigne m'a appelé par le travail manuel qu'elle demande (nombre de tâches ne sont pas mécanisables) et un jour de visite/découverte, je suis tombé sur Mark Angeli. Et là, un monde s'est ouvert à moi. Un discours sur les vignes surprenant et inattendu, sortant du blabla mon-terroir-c-est-le-plus-beau, mais une explication sur les liens entre le vivant, la terre, le cosmos, les énergies, une forme de spiritualité appliquée à la vigne.
Vindiou ! Voilà qui m'éveille, me questionne sur ces drôles et pas communes paroles, et puis après avoir goûté les vins... Ok, c'est ça que je veux faire. Net. Tranché.
Il faut dire que le bonhomme n'a pas un parcours commun, qu'il milite pour installer des gens sur de faibles surfaces bien loin des conseils des Chambre d'Agriculture et syndicats, et qu'il dit juste : je cultive de manière différente, je fais un vin différent, c'est possible.
Sur mon chemin, après avoir entamé une reconversion, j'ai la "chance" de pouvoir suivre une formation type Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole. Ainsi a commencé une année à Beaune. Soyons honnêtes : c'était inutile, mais j'ai fait de belles rencontres. Heureusement pour mon développement, en parallèle, j'ai vécu chez Olivier Cousin.
Ahhh Olivier, le lao-tseu angevin. Quel bonhomme ! Déjà, boire son vin régulièrement m'a changé le palais. Fini les additifs, les manipulations de raisins, place au pur jus ! Des vins qui parlent, qui émotionnent, qui ont une âme. Le vin "traditionnel", dur dur ! Ayant appris à identifier le soufre, je ne voyais que lui. Et il ne me racontait rien, pas d'histoire (je soupçonne que c'est pour ça qu'on "boit les étiquettes" : les vins se révélant plats comme une limande, l'étiquette devient la seule source d'une histoire).
Olivier, son truc, c'est le dada. Des chevaux en veux-tu en voilà. Plaisir. Dur boulot aussi. Et quand c'est le temps, le jour, les vignes attendent, on passe au jardinage. On cherche d'abord à se nourrir soi. Poulets, oies, légumes, repas délicieux, la belle vie... au rythme du clocher, des pas des cheveux, des paroles des hommes et le tout sans bruyantes machines...
Suite logique : j'ai trouvé en 2010 quelques hectares de vignes sur la commune de Faye d'anjou. Bingo! Je prends, je me lance. Et l'aventure commence !
En désaccord avec de nombreux choix actuels, et avec cette sensation que bon gré mal gré, il va bien falloir que ça change, j'essaie de trouver ma voie, pleine de vie, en équilibre. En respectant la vie par les haies/refuges, en laissant l'herbe s'installer, en refusant les produits chimiques de synthèse, en favorisant le travail de l'homme sur celui de la machine, en travaillant sur une petite surface, en prenant plaisir à ce que je fais.
Sur un sol de schistes pourpres - la particularité de cette zone située au cœur du Layon - sont plantées des vignes de chenins de ~ 40 ans et des cabernets franc de ~ 25 ans. Une petite parcelle de grolleau, cépage rouge local, sur un sol de psammites et planté sur un coteau non-mécanisable, vient compléter le tableau.
Je travaille les vins pour garder un maximum de vivacité et de nervosité ; j'aime les vins qui filent droit en bouche avec une forte composante minérale.
Je n'utilise que des pressoirs manuels, à cliquet avec des presses longues (au moins 16h). L'avantage est une extraction mesurée et l'utilisation exclusive de la force humaine. Les raisins sont majoritairement foulés.
La plupart des vins sont capsulés pour garder la fraîcheur, éviter de relarguer du tanin pendant l'élevage en bouteille, esquiver les différents goûts de bouchon et pour une facilité de conservation - pas de gestion d'hygromètrie, de changements de température (peu de personnes peuvent se targuer d'avoir une véritable cave propice à la garde du vin).
Un point sur les contenants : de l'inox et de la fibre ; des barriques d'occasions d'au moins 10 vins ; des dames-jeannes en verre.
Les vins font tous une année minimum d'élevage.
Les mises en bouteilles sont faites par gravité et à la maison, par mes soins. Nous réemployons au maximum les bouteilles vides qui nous sont rapportées.
Les étiquettes (faites sur papier recyclées) sont collées à la main avec une colle biodégradable.
Les interactions ne peuvent être effectuées que sur l'application Raisin.
Informations d'inscription obligatoires pour les vignerons
Vigneron·ne naturel·le·s, voici les informations dont nous avons besoin afin de pouvoir vous inscrire sur Raisin.
DESCRIPTION DE VOTRE DOMAINE :
Veuillez fournir les informations sur votre domaine, y compris l'emplacement, la taille, les traitements utilisés,
chevaux, tracteurs, récoltes, etc. entre 300 et 500 caractères. Cette description sera ajoutée à votre profil.
CERTIFICATIONS (BIOLOGIQUE, BIODYNAMIQUE) :
Merci de nous faire parvenir toutes les certifications (bio, biodynamie, etc.). Si votre succession n'est pas certifiée,
veuillez expliquer pourquoi et décrire vos pratiques agricoles.
INFORMATIONS SUR CHACUN DES VINS QUE VOUS PRODUISEZ :
nom du vin
couleur
cépage(s) par année(s)
appellation
pétillant
photo de l'étiquette (format .pdf - BAT imprimeur)