11 32 8565 KM
Je suis fils de paysan vigneron, pionnier de l’agriculture biologique dans le Jura (1968). J’ai eu cette chance d’être à bonne école où m’a été transmise cette valeur de travailler dans le respect du vivant. J’ai exploité avec mes parents jusqu’à l’âge de 28 ans.
En 1995, je quitte le Jura pour reprendre avec ma compagne des vignes dans le Mâconnais et le Beaujolais.
Puis attirés par le Languedoc, nous choisissons en 2000 de partir cultiver de nouvelles terres dans les Corbières. Nous avons créé le domaine des Deux Ânes, un vignoble de 22 ha, converti à l’agriculture biologique dès le départ, puis à la biodynamie en 2010. Cette aventure a duré 16 ans.
En 2017, j’ai repris les vignes du château Saint-Auriol à Lagrasse au cœur de l’appellation Corbières. J’ai créé le domaine DOM&TERRE avec 6.5 ha, converti en biodynamie depuis 2011 et une grande cave pour vinifier.
J’exploite aujourd’hui 10 ha de vigne entourées de garrigues méditerranéennes, situées sur des coteaux entre 160 et 300 m d’altitude, sur des sols argilo-calcaires peu profonds avec une exposition très variable à dominante ouest.
Le travail à la vigne, voici ma recette : un sol (vivant), une plante (la vigne), du soleil (beaucoup), de l’eau (pas trop), des levures (indigènes), de l’huile (de coude), de la persévérance et de l’amour. La vigne c’est ma langue maternelle, j’ai appris à l’observer, la comprendre et intervenir au bon moment pour les travaux tout en respectant la plante. Le défi c’est de trouver l’équilibre de la vigne, de renforcer sa vitalité, de produire une récolte saine et suffisante. Dans cette logique j’applique un minimum de traitement, soufre et cuivre. Un petit troupeau de brebis, chèvres et âne participe à l’entretien des sols en hiver. Le travail du sol au printemps se fait en partie au cheval.
Le travail à la cave: en Septembre, c’est les vendanges. La récolte se fait à la main, les raisins sont triés à la vigne, et acheminés à la cave. Les raisins blancs passent directement dans le pressoir, puis le jus est refroidi avant de partir en fermentation, en cuve inox ou en barrique suivant les cuvées. Pour le rosé, quelques heures de macération en grappe entière, avant d’extraire un jus légèrement coloré, qui fermentera doucement en cuve à basse température. Pour le rouge, avec ou sans la rafle, ça part en cuve. La vinification sera adaptée suivant le cépage, le potentiel qualitatif de la vendange et le profil du vin recherché. Ce sera une cuvaison d’une à cinq semaines, en vendange égrappée ou entière, qui se décidera sur le moment à la dégustation.
La vinification, c’est l’accompagnement des raisins vers le vin. Ici ça se pratique naturellement, sans sulfites, sans levurage, ni additif de toute espèce.
Pas de vin orange pour le moment.
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