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Notre famille est établie à Mittelbergheim depuis le XVIIème siècle, et exerce depuis cette époque des métiers liés à la vigne, de la tonnellerie à la viticulture. Au début des années 1970, Pierre et Doris Rietsch ont créé le domaine qui porte leur nom en transformant leur exploitation alors tournée vers la polyculture en une entreprise uniquement viticole. Le domaine est aujourd’hui géré par Jean-Pierre Rietsch et son épouse Sophie, assistés par Pierre-Etienne Grieshaber.
Le domaine travaille en partenariat avec La Main Verte, une entreprise adaptée dont les équipes participent aux travaux manuels dans les vignes, de la taille au palissage. Bien que retiré de l’exploitation, Pierre Rietsch reste présent tout au long de l’année et continue de contribuer aux différents tâches. C’est dans cet esprit familial que nous accueillons nos visiteurs, lorsqu’ils viennent pour une dégustation et une découverte de notre cave, dans laquelle sont toujours en usage des foudres qui sont en place depuis trois générations. Le vignoble.
Nous avons fait en 2008 le choix d’une viticulture respectueuse de l’environnement en convertissant notre domaine à l’agriculture biologique. Enherbement, travail superficiel du sol et semis d’engrais verts sont les pièces maîtresses de notre conduite culturale. Ils permettent à la flore et à la faune indigènes de créer un milieu équilibré et de favoriser l’expression du terroir. Nos vins sont élaborés à partir de raisins cultivés sans chimie. Lors des vendanges, entièrement manuelles, les raisins sont triés sur la parcelle puis pressés entiers afin d’éviter les effets de trituration.
Tout notre travail sur les raisins et les jus est effectué avec douceur : les jus sont extraits des grappes dans un pressoir pneumatique à basse pression, sur une période assez longue, de 5 à 12 heures, de sorte que le pressoir agit déjà comme un filtre, ce qui limitera l’extraction de bourbes. Cet ensemble de précautions vise à ne pas dépouiller les jus de leur substance. Les moûts sont ensuite élevés en fermentation lente et naturelle, sur une période de 5 à 24 mois selon les cas, à partir de leurs levures indigènes qui se nourrissent de la matière préservée dans les jus. Pas d’ajout de sucre, pas de correction d’acidité, pas de collage : nos interventions pendant l’élevage sont limitées au strict minimum, afin de ne pas perturber le caractère du vin et de lui permettre d’exprimer au mieux ses caractéristiques, de cépage et de terroir. Au terme du processus de fermentation, certains vins sont stabilisés par filtration et ajout, si nécessaire, de très faibles doses de soufre afin de traiter d’éventuels problèmes bactériens.
Au cours des dix dernières années, notre démarche s’est de plus en plus engagée dans la production de vins naturels. Derrière cette appellation que ne réglemente encore aucune législation, notre pratique est simple : elle suppose en amont une approche la plus respectueuse possible de la vigne et de la terre, qui sont travaillées sans pesticides, sans désherbants, engrais, insecticides et antifongiques de synthèse, et un élevage du vin sans l’apport d’aucun intrant. Cette approche nécessite d’abord de faire confiance à sa matière première. Elle requiert, à tous les stades de l’élevage du vin, une grande attention au processus de vinification. La tenue à l’air est testée avant l’embouteillage afin de s’assurer que le vin puisse résister dans le temps. Moins crispés que les vins sulfités, ces vins naturels sont fluides, équilibrés, détendus. Leur perception en bouche est particulièrement sensuelle, charnue. Certains dégustateurs parlent de leur particulière « buvabilité » : ce sont des vins gourmands, d’une grande pureté de goût au palais, auxquels on a envie de revenir.
Nous expérimentons également de nouveaux procédés de vinification, principalement dans deux directions : l’élaboration de vins de macération (vins « oranges ») et la production d’une cuvée perpétuelle. Pour certaines cuvées, nous laissons en effet macérer les grappes dans le jus afin d’en extraire les matières colorantes et les tanins. Ce procédé apporte de la structure aux vins aromatiques, comme les muscats, les pinots gris ou les gewurztraminers qui parfois manquent d’acidité et qui sont traditionnellement vinifiés en vins demi-secs ou moelleux. La macération permet de stabiliser les vins naturellement et modifie leur registre aromatique et gustatif, renouvelant la perception que l’on peut avoir de ces cépages. Nous élaborons aussi une cuvée perpétuelle, en assemblant des millésimes anciens avec des jus de la dernière récolte, dans la perspective d’associer la vivacité et la fraîcheur du vin de l’année avec des jus d’élevage au goût déjà posé et plus complexe.
Pas de vin rosé pour le moment.
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